Le malheur de l’avoir perdu ne doit pas te faire oublier le bonheur de l’avoir connu.
Anonyme.
Au moment où la personne aimée meurt, elle devient partie prenante de notre passé et non plus de notre présent. Cela ne veut pas dire « oublier » le défunt mais d’accepter le traumatisme de sa mort et se confronter à un changement radical et définitif.
Un deuil pathologique non traité peut engendrer des états anxieux ou dépressifs. Un accompagnement thérapeutique au deuil permet de s’ouvrir plus sereinement à cette nouvelle phase de vie, dans le respect du rythme de chacun. Votre thérapeute vous aidera dans le respect et la douceur à accomplir ce travail délicat.
Le deuil est un processus intime,
-un travail personnel pour lequel chacun détermine les moyens les plus adaptés, le temps nécessaire à ce passage obligé. L’entourage ne peut se « mettre à la place » de l’endeuillé ni dispenser ses conseils face à cette souffrance qui représente, à ce moment précis, le dernier lien avec le défunt.
Les 5 phases du deuil :
Elisabeth Kübler-Ross, psychiatre et psychologue américaine, a travaillé toute sa vie sur l’accompagnement des mourants. L’une de ses découvertes majeures est d’avoir identifié et formalisé les 5 étapes du chagrin que traverse l’individu confronté à la perte d’un être cher. On peut vivre ces étapes dans le désordre voire n’en vivre que certaines.
- Le déni : ce n’est pas vrai, c’est impossible, je refuse.
- La colère : pourquoi lui ? C’est injuste ! Comment vais-je faire maintenant ?
- Le marchandage : laissez-le (moi) vivre encore, s’il s’en sort (si je m’en sors) je changerai tout dans ma vie.
- La dépression : tout est perdu, rien n’a plus d’importance. Il/Elle n’est plus là et ne reviendra pas. A cette étape viennent s’ajouter souvent des démarches administratives lourdes (banque, impôts, mairie…).
- L’acceptation : je comprends et accepte que c’est comme ça. Je sens une forme d’apaisement en moi. C’est le moment de tout réorganiser (ranger les affaires, trier les photos, changer ses habitudes…).
Suivi psychologique ou pas ?
La vie n’est pas un long fleuve tranquille alors pourquoi remettre aux mains d’un tiers ce qui est constitutif de notre existence sur Terre, avec ses joies et ses peines ? Parce qu’il arrive un moment où on ne peut plus avancer seul et où l’entourage épuisé, impuissant, finit par « jeter l’éponge ». Lorsque l’isolement (ou la menace d’isolement) devient le seul refuge, alors oui, il faut se faire accompagner. Les professionnels s’accordent à dire qu’un deuil devient « pathologique » lorsqu’il n’est pas abouti au bout de 2 ans. Pour autant, votre thérapeute peut vous aider à accélérer (ou débloquer) ce travail de deuil.
En quoi consiste un accompagnement thérapeutique ?
- Le thérapeute et son patient réfléchissent ensemble sur ce qu’est la mort réellement et sur ce qui se joue vraiment dans ce deuil : remords ? regrets ? relation différente de celle visible ? remise en question de la place dans la famille ?…
- Permettre à une personne de libérer ses émotions, d’exprimer sa douleur, voire de crier sa colère constitue déjà une manière de « faire quelque chose ».
- Offrir un temps, un espace, hors de toute contrainte, de tout jugement, constitue un préalable à un accompagnement soutenant.
- Culpabilité, regrets, non-dits… divers facteurs psychologiques peuvent bloquer le travail et engendrer un deuil pathologique. Lors du décès, on n’a pas forcément pu, voulu ou pensé à dire au revoir, à dire merci, à demander pardon, à dire une dernière fois combien on l’aime… Certains parce qu’ils pensaient que ce n’était pas utile, d’autres parce qu’ils n’avaient pas le temps ou tout simplement parce que l’occasion ne s’est pas présentée. Tous ces éléments peuvent empêcher le processus de deuil de faire son chemin naturellement. Alors, lorsque l’absence est trop dure, l’hypnose permet de dire au revoir à l’être perdu pour laisser l’inconscient faire son travail de deuil. En douceur, vous arriverez à la paix, pour commencer à vous ouvrir à la vie que le défunt aurait voulue pour vous, une vie paisible, sereine, où, jour après jour, vous vous reconnectez aux petits moments de bonheur quotidien.
- Dans certains cas, le traumatisme lié au deuil réside autant dans la soudaineté du décès que dans la disparition physique. Dans d’autres cas, ce sont les circonstances de la mort qui laissent des traces et empêchent de faire le deuil. Avec votre thérapeute, vous apprendrez à cultiver les beaux souvenirs et éloigner les mauvais pour intégrer peu à peu la résilience dans votre quotidien.